Partie pour durer
L’entreprise Vlad, basée à Parçay-Meslay, est devenue un acteur incontournable dans l’assemblage et la vente de piles et de batteries à usages médical et industriel
Des batteries et des piles : voilà deux produits qui ne sont pas prêts à disparaître de notre quotidien. Ce qui laisse penser que l’entreprise Vlad, numéro un français sur le secteur de la fourniture de piles et de batteries pour le milieu médical, a encore de beaux jours devant elle. Créée en 1985 par un militaire en retraite, Vlad a été rachetée par Michel Mégly en 2003. C’est lui qui a positionné l’entreprise dans le secteur médical. En 2013, il s’attache les services de Jean-Louis Jarry, qui vend alors sa société de distribution informatique. C’est lui qui a pris le relais cet été à la présidence de l’entreprise.
Avec Vincent Piton, son actuel DG, il a développé de manière spectaculaire l’export en trois ans, passant de 200.000 € à 2 M€, et a participé à faire évoluer le chiffre d’affaires de 6 à 10 M€ et les effectifs de 15 à 40 personnes. « Sur l’export, nous avons développé le secteur médical, là où nous sommes les meilleurs. Nous sommes partis à la conquête de l’Europe et nous sommes implantés dans une quarantaine de pays désormais. La fabrication française a plutôt la cote ; pas autant que l’Allemagne, mais nous n’en sommes pas loin dans l’esprit de nos interlocuteurs. Cette idée me plaît car, nous—mêmes, nous ne sous-traitons pas. »
Vlad a donc appliqué à l’étranger les mêmes recettes qu’en France... « Pour les batteries, il n’y a pas de logique de projet. L’important, c’est le stock et la logistique. Il faut pouvoir livrer rapidement des produits de qualité. Vous vous doutez bien qu’un hôpital n’attend pas ses batteries pendant trois mois... » Avec une responsabilité toute particulière car, derrière chaque appareil, il y a un patient ! « Il nous faut désormais trouver des industriels bien positionnés dans des niches, là où notre savoir-faire peut parler, cette culture technique qui fait partie de l’ADN de l’entreprise. Notre cible, ce sont les petites et moyennes séries », annonce Jean-Louis Jarry, avant de conclure : « Nos possibilités de développement sont sans limites (géographiques, secteurs). L’écueil à éviter serait de vouloir tout faire, mais il faut savoir poncer les marchés avant de les attaquer... »
Antoine Burbaud